L’objectif du projet « Adolescence & Parentalité » est de libérer la parole au sein de la Communauté Massillon – adolescents, familles, équipe éducative et tiers – sur les questions de l’adolescence dans l’esprit de bienveillance qui caractérise la charte oratorienne.
Le programme « Adolescence & Parentalité » a été créé au cours de l’année scolaire 2013/2014 à l’initiative de l’Apel Massillon, en partenariat avec l’établissement.
Contact : apel.massillon.adp@outlook.com
LA PARENTALITE NUMERIQUE
Le 16 novembre 2021, l’équipe Adolescence & Parentalité de l’APEL a organisé une rencontre-débat sur la parentalité numérique avec, comme intervenant, l’association e-Enfance, référente en matière de protection de l’enfance sur Internet et d’éducation à la citoyenneté numérique.Nous avons fait une sélection des sujets abordés et des nombreux enseignements de cette conférence, à laquelle ont participé une cinquantaine de parents de Massillon ainsi que M. Papalia, responsable de cycle en 3e et 2nde. Nous y avons ajouté divers conseils et liens vers des ressources disponibles, à destination des parents – et élèves – intéressés par ces thématiques, pour guider les parents à l’ère du numérique et nourrir les réflexions des élèves autour de leurs usages numériques. |
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Sont-ils dangereux ? | Quels jeux vidéos choisir ? | Que faire en tant que parent ? |
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Il n’y a pas de limite de temps sur Minecraft (jeu de construction avec des blocs), à l’inverse de FIFA (football). Call of Duty (jeu de guerre) est violent, tout comme Grand Theft Auto (activités criminelles). Clash Royale (duels multi-joueurs) a un mode de financement agressif, quand Fornite (duels) est supposément gratuit. Les jeux vidéos peuvent être très addictifs, surtout s’ils sont gratuits (Fornite).Lors de jeux en ligne, des adultes peuvent entrer en contact avec les enfants. Les jeux vidéos peuvent également rendre les enfants plus agressifs (l’école a rapporté un cas de rixes entre collégiens aux abords de l’école après des jeux en ligne à la maison). | Vous pouvez consulter le classement PEGI (Pan European Game Information) (www.pegi.info/fr), un système d’évaluation européen des jeux vidéos.Le site français JV (www.jeuxvideo.com) est bien noté et permet également de voir si le jeu est adapté (c’est gratuit).Le site Pedagojeux (www.pedagojeux.fr) informe et sensibilise les parents à l’univers des jeux vidéos.L’association e-Enfance peut vous aider à choisir un jeu vidéo adapté, en appelant le 30 18. | Vous pouvez : laisser faire, regarder faire, faire ensemble, faire faire (= proposer une alternative). Intéressez-vous à ce qui intéresse votre enfant (ce qu’il regarde, ce qu’il fait), encouragez les bonnes attitudes (« tu peux être fier de toi… ») : cela valorise l’enfant dans ses choix et ses centres d’intérêt, et favorise une meilleure qualité de dialogue, pour alerter son enfant, lui faire prendre du recul par rapport à certains contenus et/ou usages, développer son esprit critique…Comme pour les réseaux sociaux, une vigilance est nécessaire en cas de changement de comportement. |
De quoi parle-t-on ? | Que faire en tant que parent ? | Quelles ressources pour vous aider ? |
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Un utilisateur a tendance à diviser par 2 le temps passé sur les écrans, là où un non-utilisateur aura tendance à le multiplier par 5. Nous avons donc tendance à surestimer le temps d’écran de nos enfants.En moyenne, un élève de 6e-5e passe 1h par jour sur des écrans, et un lycéen, 2-3h par jour. La tendance est globalement à la hausse, surtout depuis le confinement. Les écrans peuvent empêcher l’enfant de faire autre chose (jouer, travailler, voir ses amis…).Ils créent parfois des tensions, voire des conflits, au sein des familles, lorsque l’enfant réclame toujours plus de temps d’écran. | Il est conseillé de mettre en place un contrôle parental (voir l’encart « Le contrôle parental »). Mais cela n’est pas suffisant.Responsabilisez votre enfant. Questionnez-le sur son temps d’utilisation des écrans et demandez-lui d’écrire ses réponses (heure ? quel écran ? utilisation ? nécessaire ?), pour le faire réfléchir.En cas de conflit, il vous faudra sans doute (re)poser un cadre et communiquer, beaucoup… | Vous trouverez de nombreuses ressources et réponses à vos questions sur le site Je protège mon enfant (https://jeprotegemonenfant.gouv.fr), plateforme d’information et d’accompagnement à la parentalité numérique du Gouvernement : cliquez sur « Je protège mon enfant dans son usage des écrans » puis sur les rubriques « Vos questions » ou « Vos ressources ». |
A quoi ça sert ? | Est-ce utile ? | Quels outils ? |
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Les outils de contrôle parental permettent de limiter le temps d’écran (le téléphone, l’ordinateur, la tablette, s’éteignent automatiquement lorsque le temps d’écran, ou l’horaire, autorisé est atteint).Et aussi de limiter l’accès à certains contenus, sites Internet et/ou applications, en fonction de l’âge de l’enfant. | Ils sont nécessaires mais pas suffisants. Il est facile pour un enfant de désinstaller le contrôle parental, dès l’âge de 11-12 ans, en faisant une recherche sur Google et en suivant des « tuto » ou en discutant avec ses copains.Accompagnez votre enfant dans ses pratiques numériques : concluez des accords avec lui sur ce qu’il convient de faire/ne pas faire, faites-le parler sur ses expériences numériques et restez vigilants.Le meilleur contrôle parental, c’est vous, les parents ! | Il existe de nombreux outils de contrôle parental, pour tous les équipements. Il est recommandé de mettre un contrôle parental sur tous les écrans utilisés par votre enfant (téléphone, tablette, ordinateur, console de jeux), sur certaines applications (réseaux sociaux, jeux en ligne) et de les paramétrer pour qu’ils soient adaptés à son âge. Certains sont gratuits (Family Link de Google par exemple), d’autres sont payants (Digital Coach).Vous trouverez plus d’informations sur le portail du Gouvernement : https://jeprotegemonenfant.gouv.fr: cliquez sur « Je protège mon enfant dans son usage des écrans » : vous pouvez commencer par le quiz (rubrique « Le quiz ») pour avoir des réponses adaptées à vos besoins, ou cliquer sur la rubrique « Vos outils ». L’association e-Enfance peut vous guider dans le choix ou l’installation du contrôle parental, en appelant le 30 18. |
De quoi parle-t-on ? | Que faire en tant que parent ? | Quelles ressources pour vous aider ? |
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Nos enfants ont un accès de plus en plus précoce aux appareils numériques et sont susceptibles de visionner du contenu inadapté malgré la vigilance de leurs parents. Les chiffres sont alarmants : à 12 ans, près d’un élève sur 3 a déjà été exposé à du contenu pornographique1 ; le support le plus utilisé pour cela est le smartphone2 ; près de 50% des jeunes déclarent avoir essayé de reproduire des scènes ou pratiques issues de films X3.L’exposition à la pornographie peut avoir des conséquences néfastes pour les mineurs, sur leur développement psychologique et/ou leur représentation de la sexualité. Ce sont des images mentales qui restent et peuvent perturber. | Il est recommandé de parler de ces sujets avec votre enfant, de l’écouter, pour faire de la prévention.Les professionnels s’accordent sur le fait que d’en parler n’encourage pas un enfant à voir des films pornographiques (ils y ont déjà accès) ou à en voir davantage. Si vous savez que votre enfant regarde des films pornographiques en cachette et que vous souhaitez lui en parler, ou si vous voyez son comportement changer, ou si vous souhaitez plus généralement parler de sexualité avec votre enfant, il est généralement nécessaire de provoquer le bon moment (dans la voiture, à table…).Si vous avez des difficultés à parler de ces sujets, qui sont compliqués et sensibles, avec votre enfant, vous pouvez lui indiquer un tiers de confiance (dans le cercle familial ou amical, à l’école…). Le plus difficile est d’enclencher un processus de parole. | La plateforme du Gouvernement (https://jeprotegemonenfant.gouv.fr) contient de nombreuses informations et ressources (vidéos, podcasts, livres) à destination des parents, pour lutter contre l’exposition des mineurs aux contenus pornographiques en ligne : cliquez sur « Je protège mon enfant de la pornographie » , faîtes le quiz ou consultez les rubriques « Vos questions » et « Vos ressources ». |
1 Sondage Opinionway pour 20 minutes publié en avril 2018 | 2IFOP pour l’Observatoire de la Parentalité et d l’Education Numérique publié en 2017 et Etude Médiamétrie pour l’OPEN et l’INAF publié en 2020 | 3 IFOP pour l’Observatoire de la Parentalité et d l’Education Numérique publié en 2017 |