Adolescence & Parentalité

Adolescence & Parentalité

L’objectif du projet « Adolescence & Parentalité » est de libérer la parole au sein de la Communauté Massillon – adolescents, familles, équipe éducative et tiers – sur les questions de l’adolescence dans l’esprit de bienveillance qui caractérise la charte oratorienne.

Le programme « Adolescence & Parentalité » a été créé au cours de l’année scolaire 2013/2014 à l’initiative de l’Apel Massillon, en partenariat avec l’établissement.

Contact : apel.massillon.adp@outlook.com

parentalité numérique

 LA PARENTALITE NUMERIQUE


« Que font nos enfants sur les écrans ? Comment communiquer et bien vivre en famille avec les écrans ? ».

Le 16 novembre 2021, l’équipe Adolescence & Parentalité de l’APEL a organisé une rencontre-débat sur la parentalité numérique avec, comme intervenant, l’association e-Enfance, référente en matière de protection de l’enfance sur Internet et d’éducation à la citoyenneté numérique.Nous avons fait une sélection des sujets abordés et des nombreux enseignements de cette conférence, à laquelle ont participé une cinquantaine de parents de Massillon ainsi que M. Papalia, responsable de cycle en 3e et 2nde. Nous y avons ajouté divers conseils et liens vers des ressources disponibles, à destination des parents – et élèves – intéressés par ces thématiques, pour guider les parents à l’ère du numérique et nourrir les réflexions des élèves autour de leurs usages numériques.

 

3018
Qu’est-ce que c’est ? A quoi ça sert ? Comment ça marche ?
Le numéro 30 18 est un numéro national gratuit, anonyme et confidentiel pour les jeunes enfants, adolescents et les parents, mis en place par l’association e-Enfance avec le soutien du Gouvernement, pour lutter contre les violences numériques.Ce numéro sert aussi à traiter de toutes les questions liées aux usages numériques des jeunes. Parents : vous pouvez appeler le 30 18 pour obtenir des conseils (paramétrer le compte de votre enfant, choisir un jeu vidéo adapté, installer et configurer le contrôle parental, …).Parents et enfants : vous pourrez également appeler le 30 18 si l’enfant est victime de violence numérique (cyber-harcèlement, revenge porn, chantage à la webcam, usurpation d’identité, violences à caractère sexiste ou sexuel, exposition à des contenus violents). Tiers de confiance auprès des réseaux sociaux, e-Enfance pourra faire effacer du contenu sur Internet au travers de sa plateforme 30 18, via une procédure de signalement accélérée. Le 30 18 est accessible par téléphone 6 jours sur 7, de 9h à 20h, sur 3018.fr par Tchat en direct, via Messenger et WhatsApp.Il remplace le numéro vert Net Ecoute (0800 200 000).
réseauxLES RESEAUX SOCIAUX
Quels âges ?  Que font nos enfants sur les réseaux sociaux ? Que faire en tant que parent ? 
Les réseaux sociaux sont un facteur de sociabilisation au collège (moins au lycée). Les réseaux sociaux sont interdits aux moins de 13 ans. Pour les enfants entre 13 et 15 ans, une double autorisation est nécessaire.Un parent n’ayant pas autorisé le compte de son enfant peut appeler le 30 18 pour faire supprimer le compte. A partir de 15 ans, cela n’est plus possible.
Facebook : les jeunes n’y vont pas.
Instagram : seul réseau social trans-générationnel, avec de nombreux placements de produits. Instagram peut entrainer des complexes chez les jeunes (cas d’anorexie de jeunes filles par exemple).
Snapchat : utilisé par les jeunes au collège et en primaire pour s’envoyer des photos, messages et vidéos éphémères. Les jeunes sont accros aux flammes : le nombre des flammes augmente par l’envoi de messages aux contacts, mais elles peuvent disparaitre au bout quelques jours sans envoi de messages. Pour éviter de les perdre, des jeunes font du « flamme sitting » : ils donnent leurs codes d’accès personnels à une personne de leur entourage pour utiliser leur compte (en cas d’absence par exemple). De nombreux cas de diffusion de photos et vidéos intimes font suite à la communication des codes d’accès personnels à des personnes malintentionnées. Car Snapchat est aussi un outil de sexualisation pour les jeunes, qui s’envoient messages amoureux et nudes, se pensant protégés par le contenu éphémère de l’application. Or, si les captures d’écran du contenu sont détectables (notification) en principe, la photo du contenu prise à l’aide d’un équipement tiers ne l’est pas… Conseils e-Enfance : ne communiquez jamais vos codes d’accès personnels, sauf à vos parents ; faites le tri dans vos amis, rendez vos messages invisibles aux contacts non approuvés ; désactivez la localisation (mode caché), sauf pour vos parents.
TikTok : utilisé par les 13-17 ans, avec un outil de montage vidéo de très bonne qualité et de nombreux challenges de danse (38% des vidéos). TikTok peut causer des problèmes d’estime de soi chez des jeunes, le corps étant beaucoup mis en avant. Conseils e-Enfance : paramétrez l’application pour ne pas voir certaines vidéos ; comme pour Snapchat, faites un brouillon et montrez la photo/ vidéo à vos amis sur votre téléphone, plutôt que de l’envoyer.
Twitter : utilisé par les lycéens et les étudiants, en raison de son contenu plus politisé. La liberté d’expression y est importante, avec notamment l’apologie du porno. Les jeunes ne « twittent » pas.
Signal / Telegram (application russe) : comme Whatsapp mais cryptés. E-Enfance ne peut pas y effacer du contenu. On trouve de tout sur Telegram (en faisant des recherches par mots-clés), même l’apologie du terrorisme et de la pédo-criminalité, sans modération de contenu possible.
Influenceurs : ils intéressent beaucoup les jeunes de 14 ans et moins, qui les suivent sur YouTube ou TikTok, et cherchent à les faire migrer vers Instagram et ses placements de produits rémunérés. A partir de 14 ans, les jeunes sont moins intéressés.Conseils e-Enfance : pour les jeunes attirés par l’argent facile, sachez que ce n’est pas si facile et qu’il est très rare de percer dans ce métier.
Une interdiction totale n’est pas la solution. Vous pouvez ouvrir un compte avec votre enfant, pour éviter qu’il ne le fasse sans votre accord. Construisez en amont un cadre avec lui, avec des règles et des sanctions, mais restez vigilant : votre enfant n’aura de cesse de remettre en cause le cadre, généralement à votre insu.Maintenez un bon niveau d’échange et d’écoute, pour prévenir les risques. Et soyez attentifs aux changements de comportement (votre enfant dort mal, devient associable, perd du poids…) : il peut être nécessaire de mettre en place des règles de sevrage, voire de consulter un spécialiste dans les cas les plus graves.
jeux video LES JEUX VIDEOS 
Sont-ils dangereux ? Quels jeux vidéos choisir ? Que faire en tant que parent ?
Il n’y a pas de limite de temps sur Minecraft (jeu de construction avec des blocs), à l’inverse de FIFA (football). Call of Duty (jeu de guerre) est violent, tout comme Grand Theft Auto (activités criminelles). Clash Royale (duels multi-joueurs) a un mode de financement agressif, quand Fornite (duels) est supposément gratuit. Les jeux vidéos peuvent être très addictifs, surtout s’ils sont gratuits (Fornite).Lors de jeux en ligne, des adultes peuvent entrer en contact avec les enfants. Les jeux vidéos peuvent également rendre les enfants plus agressifs (l’école a rapporté un cas de rixes entre collégiens aux abords de l’école après des jeux en ligne à la maison). Vous pouvez consulter le classement PEGI (Pan European Game Information) (www.pegi.info/fr), un système d’évaluation européen des jeux vidéos.Le site français JV (www.jeuxvideo.com) est bien noté et permet également de voir si le jeu est adapté (c’est gratuit).Le site Pedagojeux (www.pedagojeux.fr) informe et sensibilise les parents à l’univers des jeux vidéos.L’association e-Enfance peut vous aider à choisir un jeu vidéo adapté, en appelant le 30 18. Vous pouvez : laisser faire, regarder faire, faire ensemble, faire faire (= proposer une alternative). Intéressez-vous à ce qui intéresse votre enfant (ce qu’il regarde, ce qu’il fait), encouragez les bonnes attitudes (« tu peux être fier de toi… ») : cela valorise l’enfant dans ses choix et ses centres d’intérêt, et favorise une meilleure qualité de dialogue, pour alerter son enfant, lui faire prendre du recul par rapport à certains contenus et/ou usages, développer son esprit critique…Comme pour les réseaux sociaux, une vigilance est nécessaire en cas de changement de comportement.

 

 

téléphone LE TELEPHONE 
Brique ou smartphone ? Quel usage du téléphone ? Quelles ressources pour vous aider ?
Un smartphone donne un accès illimité à Internet, avec le risque pour les jeunes de contacts malencontreux et d’une exposition à du contenu inadapté à leur âge, même involontairement, en raison des bandeaux publicitaires qui défilent sur les écrans et des fenêtres « pop up ».Il est ainsi recommandé de ne pas donner de smartphone à un enfant avant 13 ans. Un enfant sans smartphone aura néanmoins accès à Internet et aux différentes applications, que ce soit sur l’ordinateur à la maison ou chez des amis.Il est recommandé de paramétrer le téléphone de l’enfant (voir l’encart « Le contrôle parental ») pour suivre et limiter la manière dont il en fait usage, en fonction de son âge. Il est également conseillé de sortir le téléphone de la chambre de l’enfant, pour favoriser un usage au vu et au su de tous. Cela est valable pour tous les écrans.Fixez en amont des règles d’usage avec votre enfant. Certaines règles peuvent être valables pour tous les membres de la famille, comme les repas du soir sans écrans. Nous recommandons le livre « 3-6-9-12, Apprivoiser les écrans et grandir » de Serge Tisseron, pour un usage des écrans adapté à chaque âge.Des parents ont également recommandé le livre de Michel Desmurget : « La fabrique du crétin digital ».

 

 

temps d'écranLE TEMPS D’ECRAN
De quoi parle-t-on ? Que faire en tant que parent ? Quelles ressources pour vous aider ?
Un utilisateur a tendance à diviser par 2 le temps passé sur les écrans, là où un non-utilisateur aura tendance à le multiplier par 5. Nous avons donc tendance à surestimer le temps d’écran de nos enfants.En moyenne, un élève de 6e-5e passe 1h par jour sur des écrans, et un lycéen, 2-3h par jour. La tendance est globalement à la hausse, surtout depuis le confinement. Les écrans peuvent empêcher l’enfant de faire autre chose (jouer, travailler, voir ses amis…).Ils créent parfois des tensions, voire des conflits, au sein des familles, lorsque l’enfant réclame toujours plus de temps d’écran. Il est conseillé de mettre en place un contrôle parental (voir l’encart « Le contrôle parental »). Mais cela n’est pas suffisant.Responsabilisez votre enfant. Questionnez-le sur son temps d’utilisation des écrans et demandez-lui d’écrire ses réponses (heure ? quel écran ? utilisation ? nécessaire ?), pour le faire réfléchir.En cas de conflit, il vous faudra sans doute (re)poser un cadre et communiquer, beaucoup… Vous trouverez de nombreuses ressources et réponses à vos questions sur le site Je protège mon enfant (https://jeprotegemonenfant.gouv.fr), plateforme d’information et d’accompagnement à la parentalité numérique du Gouvernement : cliquez sur « Je protège mon enfant dans son usage des écrans » puis sur les rubriques « Vos questions » ou « Vos ressources ».

 

 

contrôle parental LE CONTROLE PARENTAL
A quoi ça sert ? Est-ce utile ? Quels outils ?
Les outils de contrôle parental permettent de limiter le temps d’écran (le téléphone, l’ordinateur, la tablette, s’éteignent automatiquement lorsque le temps d’écran, ou l’horaire, autorisé est atteint).Et aussi de limiter l’accès à certains contenus, sites Internet et/ou applications, en fonction de l’âge de l’enfant. Ils sont nécessaires mais pas suffisants. Il est facile pour un enfant de désinstaller le contrôle parental, dès l’âge de 11-12 ans, en faisant une recherche sur Google et en suivant des « tuto » ou en discutant avec ses copains.Accompagnez votre enfant dans ses pratiques numériques : concluez des accords avec lui sur ce qu’il convient de faire/ne pas faire, faites-le parler sur ses expériences numériques et restez vigilants.Le meilleur contrôle parental, c’est vous, les parents ! Il existe de nombreux outils de contrôle parental, pour tous les équipements. Il est recommandé de mettre un contrôle parental sur tous les écrans utilisés par votre enfant (téléphone, tablette, ordinateur, console de jeux), sur certaines applications (réseaux sociaux, jeux en ligne) et de les paramétrer pour qu’ils soient adaptés à son âge. Certains sont gratuits (Family Link de Google par exemple), d’autres sont payants (Digital Coach).Vous trouverez plus d’informations sur le portail du Gouvernement : https://jeprotegemonenfant.gouv.fr: cliquez sur « Je protège mon enfant dans son usage des écrans » : vous pouvez commencer par le quiz (rubrique « Le quiz ») pour avoir des réponses adaptées à vos besoins, ou cliquer sur la rubrique « Vos outils ». L’association e-Enfance peut vous guider dans le choix ou l’installation du contrôle parental, en appelant le 30 18.

 

 

pornographieLA PORNOGRAPHIE
De quoi parle-t-on ? Que faire en tant que parent ? Quelles ressources pour vous aider ?
Nos enfants ont un accès de plus en plus précoce aux appareils numériques et sont susceptibles de visionner du contenu inadapté malgré la vigilance de leurs parents. Les chiffres sont alarmants : à 12 ans, près d’un élève sur 3 a déjà été exposé à du contenu pornographique1 ; le support le plus utilisé pour cela est le smartphone2 ; près de 50% des jeunes déclarent avoir essayé de reproduire des scènes ou pratiques issues de films X3.L’exposition à la pornographie peut avoir des conséquences néfastes pour les mineurs, sur leur développement psychologique et/ou leur représentation de la sexualité. Ce sont des images mentales qui restent et peuvent perturber.  Il est recommandé de parler de ces sujets avec votre enfant, de l’écouter, pour faire de la prévention.Les professionnels s’accordent sur le fait que d’en parler n’encourage pas un enfant à voir des films pornographiques (ils y ont déjà accès) ou à en voir davantage. Si vous savez que votre enfant regarde des films pornographiques en cachette et que vous souhaitez lui en parler, ou si vous voyez son comportement changer, ou si vous souhaitez plus généralement parler de sexualité avec votre enfant, il est généralement nécessaire de provoquer le bon moment (dans la voiture, à table…).Si vous avez des difficultés à parler de ces sujets, qui sont compliqués et sensibles, avec votre enfant, vous pouvez lui indiquer un tiers de confiance (dans le cercle familial ou amical, à l’école…). Le plus difficile est d’enclencher un processus de parole. La plateforme du Gouvernement (https://jeprotegemonenfant.gouv.fr) contient de nombreuses informations et ressources (vidéos, podcasts, livres) à destination des parents, pour lutter contre l’exposition des mineurs aux contenus pornographiques en ligne : cliquez sur « Je protège mon enfant de la pornographie » , faîtes le quiz ou consultez les rubriques « Vos questions » et « Vos ressources ».
1 Sondage Opinionway pour 20 minutes publié en avril 2018 2IFOP pour l’Observatoire de la Parentalité et d l’Education Numérique publié en 2017 et Etude Médiamétrie pour l’OPEN et l’INAF publié en 2020 3 IFOP pour l’Observatoire de la Parentalité et d l’Education Numérique publié en 2017

 

harcèlement scolaireLE HARCELEMENT SCOLAIRE
De quoi parle-t-on ? Que faire en tant que parent ? Qui contacter ?
 Le harcèlement est le fait de mettre quelqu’un en situation de fragilité, à l’école, à la maison, ou même dans sa chambre (en cas de harcèlement en ligne). Le plus souvent, la victime connait bien son harceleur.Le harcèlement peut être lié à la pression scolaire et/ou des parents, comme une forme d’exutoire. Il peut aussi être lié à la sexualité (harcèlement de personnes homosexuelles). De nombreux cas de harcèlement d’élèves sur les réseaux sociaux (groupes WhatsApp) sont également reportés par les familles ou l’école. Si votre enfant est harceleur ou victime de harcèlement : informez-vous de ce qui se passe auprès de votre enfant et accompagnez-le dans ce qu’il convient de faire/ne pas faire. Les jeunes ne mesurent généralement pas la portée ou les conséquences de leurs actes. En cas de cyber-harcèlement (menaces en ligne, publication en ligne d’images ou de vidéos de la victime, piratage de compte, usurpation d’identité, création de page ou de groupes sur les réseaux sociaux…) : appelez le 30 18. E-Enfance pourra vous conseiller et vous accompagner dans vos démarches. Il est important de garder les preuves (captures d’écran des messages, images…), sans les modifier. E-Enfance pourra faire supprimer le contenu illicite sur Internet et/ou les réseaux sociaux en 12-24h.E-Enfance recommande aux parents d’intervenir dès les premières micro-violences, pour les faire cesser rapidement, et de porter plainte, pour que les jeunes incriminés saisissent les conséquences de leurs actes, ce qui n’est souvent pas le cas, par l’intervention d’un tiers (policier) et le rappel à la loi.En cas de harcèlement scolaire (intimidations, insultes, moqueries dans la cour) : appelez le 30 20.